La Directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) est une législation européenne visant à renforcer la transparence des entreprises en matière de durabilité. Elle remplace la précédente Directive sur le reporting non financier (NFRD) et étend son champ d’application.
Qu'est-ce que le CSRD ?
La CSRD est une directive de l’Union européenne qui impose aux entreprises de divulguer des informations détaillées sur leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Son objectif est d’assurer la comparabilité et la fiabilité des données de durabilité, facilitant ainsi les décisions des investisseurs et des parties prenantes.
🌐 Source : European Comission
Qui est soumis au CSRD ?
La CSRD concerne principalement :
- Grandes entreprises : Celles qui répondent à au moins deux des trois critères suivants : un chiffre d’affaires net supérieur à 40 millions d’euros, un total de bilan supérieur à 20 millions d’euros, ou plus de 250 employés.
- Entreprises cotées : Toutes les entreprises cotées sur les marchés réglementés de l’UE, y compris les PME cotées.
- Entreprises non-européennes : Celles générant un chiffre d’affaires net supérieur à 150 millions d’euros sur le marché de l’UE.
🌐 Source : European Comission
Pourquoi l'UE a-t-elle décidé de corriger la NFRD par la CSRD ?
La NFRD, en vigueur depuis 2018, ne fournissait pas des informations suffisamment détaillées et comparables sur la durabilité des entreprises. La CSRD vise à combler ces lacunes en imposant des normes de reporting plus strictes et en élargissant le nombre d’entreprises concernées.
🌐 Source : Normative
Qu’est-ce que la directive sur le reporting de durabilité des entreprises ?
La CSRD impose aux entreprises de divulguer des informations détaillées sur leurs performances ESG, y compris :
- Gouvernance : Structures et pratiques de gouvernance liées à la durabilité.
- Stratégie : Objectifs et plans en matière de durabilité.
- Risques et opportunités : Identification et gestion des risques et opportunités liés à la durabilité.
- Indicateurs : Mesures de performance ESG.
Ces informations doivent être vérifiées par des auditeurs externes pour garantir leur fiabilité.
🌐 Source : Cority
Dernières nouveautés de la Directive CSRD en 2025
La Directive CSRD continue d’évoluer pour répondre aux nouvelles attentes des entreprises, des investisseurs et des régulateurs en matière de durabilité. En 2025, plusieurs mises à jour et nouveautés importantes entrent en vigueur, renforçant encore les exigences de transparence et de rigueur dans le reporting ESG.
1. Extension du champ d'application
À partir de 2025, la CSRD s’applique désormais à un nombre beaucoup plus large d’entreprises. En plus des grandes entreprises, elle concerne désormais toutes les entreprises cotées, y compris les PME cotées, ce qui représente un élargissement significatif par rapport à la NFRD. Cela implique que de nombreuses entreprises, auparavant non concernées, devront désormais rendre compte de leurs pratiques en matière de durabilité.
2. Exigences accrues en matière de vérification des données
L’un des ajouts majeurs de la version 2025 de la CSRD est l’exigence de vérification externe des données par un auditeur indépendant. Cela vise à garantir la fiabilité et la crédibilité des informations de durabilité publiées. Cette mesure renforce la transparence et la confiance des parties prenantes, tout en obligeant les entreprises à se soumettre à des contrôles rigoureux. Il s’agit d’une étape clé pour éviter les pratiques de « greenwashing » et garantir des rapports fiables et transparents.
3. Prise en compte des risques climatiques et de la chaîne de valeur
La Directive CSRD 2025 met l’accent sur les risques climatiques et l’impact des entreprises sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Les entreprises devront maintenant non seulement divulguer leurs propres émissions de gaz à effet de serre, mais aussi évaluer et rapporter les risques climatiques physiques et de transition auxquels elles sont exposées, ainsi que les impacts environnementaux en amont et en aval de leurs activités. Cette approche élargit considérablement la portée des obligations de reporting, incitant les entreprises à réfléchir à leur impact au-delà de leurs propres opérations.
4. Normalisation des critères ESG et reporting numérique
En 2025, la CSRD introduit des normes européennes harmonisées pour le reporting ESG, ce qui simplifie et uniformise les critères utilisés par les entreprises pour rendre compte de leur durabilité. Ces critères incluent des indicateurs spécifiques sur le changement climatique, la biodiversité, les droits humains, et les pratiques de gouvernance. De plus, un format de reporting numérique standardisé sera requis, facilitant l’accès aux données par les investisseurs, les régulateurs et le grand public. Cela renforce la comparabilité des rapports à l’échelle européenne.
5. Intégration dans le rapport financier
Une nouveauté importante en 2025 est que les entreprises devront intégrer les informations ESG dans leurs rapports financiers. Cela signifie que les entreprises ne pourront plus traiter le reporting de durabilité comme une question distincte. Les informations ESG devront être reliées aux données financières classiques et présentées dans le cadre du même rapport, créant ainsi une vision plus complète et cohérente de la performance globale de l’entreprise.
6. Prise en compte des enjeux sociaux et de gouvernance
Outre l’impact environnemental, la CSRD de 2025 met une pression accrue sur les entreprises pour rendre compte de leurs pratiques sociales et de gouvernance. Cela inclut les conditions de travail, l’égalité des genres, la gestion des ressources humaines et les pratiques de gouvernance d’entreprise. Les entreprises devront démontrer qu’elles répondent aux attentes sociales et éthiques de leurs parties prenantes, en veillant à ce que leurs stratégies et actions soient alignées avec les principes de durabilité à long terme.

Directive CSRD : Tout comprendre en 2 minutes chrono
La Directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) est une législation européenne visant à renforcer la transparence des entreprises en matière de durabilité.

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